Olivier Petit

Olivier Petit

Olivier Petit

Olivier Petit découvre enfant la Bible et la saveur des récits bibliques par sa grand-mère qui les lui raconte. Durant ses années de collégien, de lycéen et d’étudiant il rencontre des prêtres qui lui ouvrent la Bible.


En 1983 il découvre la Sémiotique de Greimas appliquée à la Bible lors de Travaux Dirigés à la faculté de Théologie de l’Institut Catholique de Paris animés par Cécile Turiot.

Malgré des débuts très laborieux, il se prend de passion pour cette approche car elle honore la singularité des textes. Rejoignant Lyon, Cécile Turiot l’oriente vers Jean Calloud qui enseigne à la faculté de Théologie de cette ville. Dès lors il ne cessera de travailler à l’école de l’une et l’autre. Ce travail de longue haleine est ponctué par la soutenance d’un mémoire de maîtrise en 1989 dirigé par Jean Calloud qui est une lecture de quelques textes pauliniens à propos du ministère apostolique et par la soutenance d’un Diplôme d’Études Approfondies de Théologie en 2001 sous la direction de François Martin qui est une lecture de la première Épître à Timothée.


Parallèlement, ordonné prêtre en janvier 1990 pour le diocèse de Lyon, il rencontre des enfants, des adolescents et de jeunes adultes par le catéchisme et les aumôneries. Il anime aussi des groupes de lecture biblique d’adultes issus de milieux forts divers.

Il constate très tôt que les parcours de catéchèse n’aident pas les enfants et les adolescents à devenir des lecteurs de la Bible, c’est-à-dire à observer un texte, à en percevoir les singularités et à les interpréter. Ces parcours veulent plutôt transmettre des valeurs, des notions religieuses, théologiques et dogmatiques, en déployant des pédagogies parfois très sophistiquées qui utilisent la Bible pour illustrer le message transmis.

Durant des années, il introduit en ces parcours, car il les utilise, des occasions de lire la Bible, non sans inquiéter et susciter des soupçons variés (de fondamentalisme ou intégrisme par certains, de progressisme libertaire par d’autres). Ceci dit, sa fidélité au service des enfants et des jeunes ainsi que sa pratique biblique sont reconnues puisqu’il est sollicité pour rejoindre l’équipe d’auteurs qui rénove « Ta Parole est un trésor », le document biblique de référence des parcours de catéchisme publié par la Diffusion Catéchistique de Lyon. Celui-ci devient alors « Parle Seigneur ! Ta parole est un trésor ! ».


En 2009, il obtient le feu vert de l’archevêque de Lyon pour mettre en route une catéchèse figurative destinée aux enfants du cycle III (CE2,CM1 et CM2) des écoles publiques du quartier de la Guillotière à Lyon entre 2010 et 2018 dans le cadre de la paroisse du Bienheureux Antoine Chevrier.

Ses contributions à ce site


"Au fil des Écritures"

Essai de catéchèse figurative



Cette catéchèse prend appui sur une compétence largement partagée par les grands-parents et les parents : tous racontent des histoires aux enfants qui adorent les écouter. Elle invite d’abord les catéchistes à lire personnellement ou en équipe chaque texte proposé par le parcours, en attirant leur attention sur les détails et étrangetés. Puis elle leur propose quelques remarques pour organiser cette première lecture. Vient ensuite un guide, aidant à raconter aux enfants tout en attirant leur attention sur les singularités du texte et en suscitant leurs réactions. Cette narration aboutit à la mise en évidence d’une figure clé de voûte du texte à mémoriser et sur un temps de prière mettant en œuvre cette figure ou une autre.


Ces figures mémorisées dans les profondeurs de la mémoire reviendront à la surface quand l’enfant, devenu adulte, sera confronté à une situation qui l’interrogera. La figure lui sera alors une aide pour y entendre quelque chose et s’orienter. La figure n’est pas une notion, un concept, mais un signifiant dont l’interaction avec une situation suscite une parole qui interprète la situation, amène une décision et engage une action. Voici quelques exemples de figures et de leurs emplois possibles :


La figure de Joseph songeant après avoir décidé de répudier Marie, rappelle l’importance de prendre le temps d’une pause après toute prise de décision, qui peut-être un temps d’oraison, une sieste ou une activité gratuite, de sorte que notre inconscient et notre corps y réagissent.


La figure de la maman de Moïse transformant son berceau en embarcation, le coinçant entre les roseaux du Nil et plaçant la grande sœur en veille à proximité, nous rappelle que, parmi toute les précautions à prendre en cas de grand danger, il est capital d’être disponible à l’imprévu, comme le fait la maman en plaçant la grande sœur prête à intervenir au cas où.


Les trois figures, au chapitre 15 du livre des Actes des Apôtres, que sont les trois exigences minimales pour devenir chrétien : 1) ne pas consommer la viande offerte aux idoles, 2) ne pas participer à la prostitution, 3) ne pas se nourrir de viandes non saignées, balisent le chemin d’un disciple de Jésus Christ, quels que soient sa culture et son milieu. Elles invitent à vérifier 1) si l’on ne tire pas sa subsistance des systèmes qui aliènent les humains, 2) si l’on ne traite pas les autres comme des objets de consommation, 3) si l’on ne se nourrit pas de la violence, qu’elle soit effective ou représentée.


La mémorisation des figures est accompagnée d’un apprentissage de leur interprétation. Ainsi, au fil du temps, les enfants (mais aussi leurs catéchistes) acquièrent des réflexes d’observation et de questionnement qui les accompagneront tout au long de leur existence. Cette catéchèse figurative est aussi un apprentissage de la liberté.



La progression du parcours sur 3 ans


La première année met en place l’itinéraire de Jésus depuis l’Annonciation jusqu’à l’Ascension.

La deuxième année met en place le parcours de la Parole de Dieu au fil de l’Ancien Testament avant son incarnation en Jésus Christ.

La troisième année met en place les débuts de l’Église et les fondements de toute vie ecclésiale pour que s’y incarne l’Évangile après l’Ascension.


Ce parcours est centré sur la Parole de Dieu incarnée en Jésus Christ (volume 1), à l’œuvre dès l’origine dans la Création (volume 2) et se donnant à entendre par l’Église (volume 3).

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